Selon les dernières données publiées, les professions, plus particulièrement en lien avec la santé et qui sont en contact direct avec la pandémie sont très fortement féminisées. Les femmes se retrouvent véritablement en première ligne face au coronavirus en pharmacie, au domicile des malades, à l’hôpital ou encore en Ehpad.
Les femmes sont en première ligne face au virus
Pourquoi certaines professions de santé sont-elles toujours aussi féminisées ? Cette question se pose encore plus en cette période de crise sanitaire. Effectivement, de nombreuses professions qui sont en contact direct avec le virus sont véritablement féminisées. Face à la pandémie, ce phénomène démontre que les femmes sont en première ligne face au virus.
En première ligne face au coronavirus, on retrouve énormément de femmes que ce soit en pharmacie, au domicile des malades, à l’hôpital mais aussi dans les Ehpad. Par exemple, le métier de préparateur en pharmacie qui est à 89 % effectué par des femmes. Également, le métier d’infirmier est féminisé à hauteur de 87 % selon la DARES et aide-soignant à 91 %.
Au-delà du secteur médical, d’autres professions qui ne sont pas médicales sont tout aussi féminisées et confrontés quotidiennement à la pandémie. En effet, les enseignantes sont 67 %, les aides à domicile sont 97 % et les hôtesses de caisse sont 79 %.
Les différences d’insertion professionnelle mises en exergue avec le virus
Il est vrai que les différences d’insertion professionnelle entre les hommes et les femmes ne datent pas d’aujourd’hui. Au contraire, ce phénomène évolue depuis plusieurs années pour diminuer ces différences. Par ailleurs, en raison de la situation actuelle avec la crise sanitaire, les différences d’insertion professionnelle entre les femmes et les hommes sont mises en exergue.
Elles prennent même le nom de ségrégation horizontale pour définir la concentration des femmes dans certains métiers qui se retrouvent en première ligne. En effet, cette ségrégation se remarque plus particulièrement dans les secteurs de la santé, de l’action sociale mais aussi de l’éducation.
En France, près de 12 des 87 familles professionnelles regroupent plus de la moitié des emplois occupés par des femmes alors que les hommes se répartissent de manière plus homogène au sein de ces familles. Selon le Conseil Économique, Social et Environnemental, la part des métiers mixtes, soit les métiers pour qui la proportion de chaque sexe est entre 40 % et 60 %, reste faible à hauteur de 16 %. La mixité augmente avec le diplôme et elle est plus importante dans le secteur public.